Les Siete tazas est un parc naturel du Chili situé à l’Est dans la région centrale du pays.
Pendant près de 10 000 ans, les arbres de cette région ont pu se développer comme bon leur semblaient. On peut admettre qu’il s’agissait de forêts dites « primaires ».
L'INTERVENTION DE L'HOMME
Les hommes ont commencé à couper les arbres au 19ème siècle pour en faire du charbon ou du bois de chauffage, très utilisés dans ces régions pour cuisiner. Mais en 1981, la commission mondiale des aires protégées en fait une « zone de gestion des habitats ou des espèces ». Depuis, les hommes laissent la forêt croître sans rien changer.
LES ESSENCES FORESTIERES DES SIETE TAZAS
Nombreuses ont été répertoriées dans cet espace. Parmi elles, on note le Coigüe (Nothofagus dombeyi) qui peut atteindre 40m et vivre 200 ans, en atteignant plus de 2m de diamètre. On retrouve du Raulí (Nothofagus nervosa) qui, si je ne me trompe pas, pousse bien mieux en Patagonie qu’ici (il n’atteint pas les hauteurs qu’il peut avoir dans le Sud), des Cipres de la Cordillera (Austrocedrus Chilensis) ou encore du Quillay (Quillaria Saponaria). La liste des essences est présente en fin d’article.
LE TOURISME : EXTERNALITES NEGATIVES A PRENDRE EN COMPTE OU ASSURANCE DE PROTECTION DU PARC ?
Depuis 2008, date a laquelle les Siete Tazas ont été déclarées Parc National, le Conaf régit le parc, surveillant les départs d’incendie et analysant la faune et la flore qui y prospèrent, tout en gérant les touristes avides de grands espaces et de randonnées.
"Le tourisme est l'industrie qui consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux, dans des endroits qui seraient mieux sans eux. " Jean Mistler
Plusieurs accès ont été créés pour favoriser le tourisme mais la gestion forestière est basée sur la non intervention. Des campings ont été aménagés en bas du parc et les promenades sont possibles uniquement sur les sentiers prédéfinis. On peut également s’y baigner dans certaines zones. Il serait intéressant d’étudier si ce type de tourisme, cantonné à de « petites » zones au regard de la superficie du parc, engendre ou non des externalités négatives. L’accès depuis l’extérieur s’effectue en voiture par des pistes, on peut donc constater, en plus des gaz d’échappement, de la pollution sonore près de ces routes. Des poussières sont soulevées à chaque passage de véhicules, et la faune est dérangée près des sentiers de promenade, et dans les zones de baignade (pollution chimique liée aux crèmes solaires, gêne de la faune aquatique...) Mais ces externalités sont-elles infimes devant les 5 026 ha que couvre le parc ?
Le Chili jouit de paysages fabuleux et est en droit de tirer des bénéfices du tourisme pour se développer. D’autant que, de mon point de vue, le parc dans son ensemble n’est pas surexploité au profit du tourisme. Mais il serait intéressant de savoir si des études ont été faites à ce sujet.
Le tourisme peut avoir sa place dans de grands espaces naturels, à condition qu’il soit régulé, contrôlé et qu’il n’entraîne pas une « surexploitation » d’un espace naturel.
Clément L.
ANNEXE : LISTE DES ESSENCES PRESENTES DANS LE PARC
* Quillaja saponaria
* Cryptocarya alba
* Notofagus obliqua (& macrocarpa)
* Nothofagus nervosa
* Podocarpus salignus
* Drimys winteri
* Lomatia hirsuta
* Nothofagus dombeyi
* Amomyrtus luma
* Austrocedrus chilensis
* Nothofagus glauca
* Sophora macrocarpa
* Gevuina avellana
* Festuca gracillima
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